19.9.11

Serait-ce en raison du brouillard que nous ne pouvons appercevoir ce mur invisible qui séparent l´Occident de l´Orient ? Au bout de 40 minutes de traversée, un gros matelos rougeôt s´écrie du haut de son mat "Terre, Terre" ! Nous allons amarrer sur un autre continent...

Maroc







Nous arrivons à Tanger sans nuls drames titanesques. Ça y est nous sommes dans un autre monde (enfin me direz-vous après deux mois...). les changements culturels débutent en fumant simplement une cigarette autour d´un excellent thé à la menthe comme je les aime.








Arrivés dans l´impressionant appartement de Vincent, notre couchsurfer français nous discutons de son expérience de vie marocaine. Celle- ci se passe plutôt bien pour lui en dehors du fait qu´il n´est pas évidant de mener un style de vie européen comme simplement inviter des copains et surtout des copines dans son appartement en écoutant de la musique. S´étant fait une fois convoqué par son voisinage pour fête mixte chez lui, il se tient sage...






Les appels à la prière me bercent dans mon sommeil matinal et me transporte aussitôt ailleurs, ou ici? A notre grande surprise nous retrouvons la menthe religieuse de Javier qui l´a fidèlement suivi durant la traversée.
Nous tentons de prendre le train pour sortir de Tanger mais les gares refusent de transporter nos montures. Comme il est donc d´avantage possible de charger une voiture de deux lourds vélo que de prendre le train avec, nous acceptons d´échanger des dirhams contre un transport confiné dans un utilitaire. Le jeu du marchandage est lancé...

Nous payons déjà un peu trop cher nous jurant que c´est la dernière fois...
Le paysage s´agrémente d´ânes qui jalonnent les routes portant des petits vieux en djellaba, les commercent de fortunes bordent les routes et le recyclage des déchets est confié à la nature...

En cours de route, nous apercevons depuis la voiture deux autres bikers. Nous attendons ces derniers 2km plus loin. Nous avons perdu la menthe religieuse de Javier mais nous avons gagné la compagnie d´Edgar et Daniel qui nous saluent joyeusement. Ces deux cyclos se sont rencontré sur le bateau et viennent respectivement d´Allemagne et d´Espagne. Edgar vient d´être pensionné et s´offre un voyage à vélo depuis l´Allemagne jusqu´au Sénégal... Et Daniel, quant à lui se fait le tour du monde en débutant par le Sénégal puisque telle était la destination d´Edgard. Voici donc notre équipée renforcée ! De plus les choses se mettent bien pour moi puisque Javier va prendre un vrai repos en m´attendant plus loin, tel est le prix à payer pour reposer sa tandinite genouillère.

Cette nouvelle équipée a fière allure et la communication est haute en folklore: Daniel parle espagnol avec Javier et français avec Javier et moi pendant qu´Edgar nous parle en anglais pendant que l´on traduit ses dires à Daniel. Différences d´ages, différences de langues, différences de mentalité, changement de rythme, dynamique de groupe le tout dans un Maroc qui devient de plus en plus marocain au fil des kilomètres.



Daniel a décidé de se lancer dans un tour du monde quand il a découvert par surprise que son assurance vie l´avit indemnisé d´une importante somme suite à son cancer. Quand à son boulot, il l´a perdu et en a profité pour hisser les roues. Son énergie et bonne humeur vont être de bons compagnons de route ! je vous laisse l´adresse de son blog (en espagnol) qui sera pendant un petit bout de temps un regard croisé de ce voyage : www.bicidreams.blogspot.com







Après une nuit de bivouac, on rerend la route et nous nous faisons dépasser par un camion depuis lequel Javier nous fait signe tandis que s´assombrit le ciel et tombe la drache. Décidément c´est l´automne partout. Nous arrivons à Larrache, sans jeux de mot. Nous optons pour l´hotel et restons à trois dans cette ville, le temps de s´imprégner de l´athmosphère marocaine.